Sur les traces d'une réalité qu'ont bien voulu cacher certains d'entre nous.
Le MOT « magie » a défini au cours des siècles
tant de pratiques malsaines qu'il a revêtu et
revêt encore pour le grand public une
acception bien particulière : utilisation de procédés secrets
mettant en oeuvre des entités démoniaques en vue de
l'accomplissement de desseins égoïstes parmi lesquels
l'acquisition de biens matériels et l'exercice du pouvoir sur
autrui sont les plus manifestes.
À l'instar des exposés traitant sérieusement ce
sujet, ce exposé tendra à réhabiliter cet Art et cette Science
sublimes afin de bannir à jamais de l'esprit du lecteur une
confusion malheureuse qui a fortement porté préjudice au
progrès de la Civilisation.
Avant que ne soit précisé ce qu'est la Magie, il sera dit ce
qu'elle n'est pas.
La conscience collective, en effet, ne perçoit de la Magie que
le caractère que l'Eglise, la Science occidentale et les pratiques
immondes, dérivées de l'Occultisme, lui ont attribué :
- l'Eglise a fait peser sur la Magie le poids d'un puissant
interdit ;
- la Science, telle que la pensent actuellement nos sociétés
en Occident, réfute la Magie comme une mystification
contraire à la raison ;
- les pratiques immondes, jetant opprobre et crainte sur la
Magie, font de celles-là, au regard de l'opinion publique,
la seule pratique possible et existante.
Le parti pris par
l'Église de pourchasser l'attrait exercé
par le monde occulte s'est fondé, à l'origine, sur la nécessité de
mettre fin à la sorcellerie, à des pratiques divinatoires et aux
contacts avec des entités négatives vivant dans l'aura de notre
Terre.
Cependant, l'Église s'est soustraite, dès le début du Christianisme,
à toute explication sérieuse de l'Univers ; elle a
refusé «
d'extraire le lait de l'eau » en enseignant, ainsi qu'elle
aurait pu le faire, la différence existant entre les Forces
orientées selon la Loi Divine et celles que les êtres humains
détournent de ce cours.
Elle a surtout délibérément tenté
de détruire la Connaissance Hermétique et a banni la
divulgation des pratiques psychiques et mentalesdites « occultes »
et menant à la libération de la condition humaine...
Ce faisant, elle a honni toute recherche
du Savoir, que celui-ci eût trait au monde physique ou
aux plans plus subtils, afin d'assurer sa domination sur des
ignorants et des coeurs emplis de crainte.
Loin de faire la sage distinction que les Païens faisaient
depuis toujours entre sorcellerie et Magie, l'Église condamna,
sans exception, toute pratique susceptible de conforter la
prière de ses affidés.
Mais que sont donc, encore maintenant, les simples bougies,
allumées avec telle intention, dans les églises ? Que sont
les veilleuses suspendues devant les Icônes ? N'est-ce pas là la
perpétuation, très simplifiée, d'une Magie aussi vieille que le
temps mais que l'ignorance refuse de considérer comme telle ?
Pourquoi alors prétendre que celui qui allume un feu (une ou
des bougies) et évoque la Divinité Éternelle par les Noms
sacrés de Sa Manifestation, celui qui pratique donc la Magie
qu'il fait de la « sorcellerie » ?... La Connaissance des
Lois Cosmiques serait-elle donc pur démonisme ? N'était-ce
pas ainsi, d'ailleurs, qu'étaient qualifiés tout progrès scientifique
et technologique de l'Humanité, toute tentative de mettre
fin à sa servitude et de démontrer l'absurdité de tout dogme ?
Ainsi, de persécutée à l'origine par la Législation romaine,
et ce, à des périodes de l'histoire de l'Empire précises et non
continues, l'Eglise devint, dès la fin du IVe siècle de notre
ère, persécutrice. «
Elle défendit par la violence l'Empire
qu'elle avait acquis par la fraude : des proscriptions, des
guerres, des massacres et l'institution du Saint Office défigurèrent
très tôt un système de bienfaisance et de paix ». En plus
de quinze siècles, que de sages, de savants, d'alchimistes, de
mages, confondus avec de réels sorciers, ont fui sur les routes
ou connu la torture !
Toutefois, ces lignes ne doivent pas faire oublier que la Loi
d'Amour dont se prévalait le Christianisme a généré, malgré
tout, des hommes illustres qui ont érigé le cadre permettant
une relative assimilation par l'humanité des valeurs superbes
prônées par le Christ.
Il est, en conséquence, nécessaire de
préserver le Christ et Son Image de tous les meurtres
commis en Son Nom.
Mais le dénigrement des Sciences Occultes opéré par l'Église
prévaut encore et ce rejet est conforté aujourd'hui par son
ennemie d'hier :
la science occidentale.
Celle-ci réfute la Magie comme un fatras de pratiques fondées
sur l'ignorance des Lois de la Nature et cette idée est à
présent tellement enracinée dans les mentalités qu'une antinomie
fondamentale entre les mots « science » et « magie » est
retenue par le vocabulaire de toutes les langues du monde : ce
qui ne s'explique pas par la Science, ce qui ne peut être ratta-
ché au fonctionnement d'une loi reconnue par elle, est inexistant,
illusion, «
magie »...
Comment ne pas frémir devant pareille assertion alors que
l'on sait sur quelles bases la Science a érigé son immense
empire ! On sait que certaines parcelles du Savoir que la
Tradition gardait secrètes furent celles-là mêmes qui, divulguées
par des Initiés (kabbalistes, alchimistes), au prix d'un
immense labeur intellectuel, fondèrent la Science Moderne :
NEWTON, LEIBNITZ, DESCARTES, KEPLER, AMPERE, FARADAY
EDISON, EINSTEIN (grand Kabbaliste devant l'Éternel !...), etc.
Si certains de ces «
Frères » voyaient à présent ce qui fut fait
de leurs écrits, ils regretteraient pareille ouverture de la
Connaissance au monde car tout ce qui constituait, dans leurs
enseignements, le tremplin d'une approche spirituelle de
l'Univers a été extirpé par la « science » pour que soit évitée la
remise en cause des assises matérialistes de cette dernière.
Par quelle mystification cette même « science » les considère-telle
comme ses Fondateurs ? Comment, par exemple, est-on
arrivé à cette parodie de la connaissance mathématique qui
permet d'enseigner aux enfants «
le théorème de Pythagore »
tout en évacuant la portée essentiellement spirituelle et métaphysique
de sa Philosophie ? (Philosophie et Mathématiques
étant une expression double de la même Réalité universelle).
Et que dire de la Chimie si ce n'est qu'elle est indirectement
issue de l'Alchimie ? Que dire de la pharmacopée moderne si
ce n'est que l'analyse de plantes et de minéraux, décrits autrefois
dans des grimoires, permit de savoir quelle substance
guérissait et guérit.
Ce réquisitoire serait trop long si l'on voulait approfondir
les relations existant entre la Science et les Connaissances
révélées autrefois aux Initiés.
En conséquence, le fait que la Science actuelle veuille ignorer
ce Savoir Sacré véhiculé par la Tradition, après avoir
« récupéré » ce qu'elle en a pu glaner, relève de la mauvaise foi.
Mais, plus que de la mauvaise foi, en s'arrogeant le monopole
de la Connaissance et en persiflant l'Occultisme, la Science
occidentale fait montre d'imposture.
Enfin,
les pratiques malsaines contribuèrent et
contribuent encore à l'avilissement de la Magie. En effet,
des êtres insensés, détournant les Lois de l'Univers de leur
cours naturel, perpétrèrent des actes d'abomination. Ne
connaissant pas la nature réelle des Forces « manipulées », ils
ne savaient généralement pas que les conséquences de tels
agissements étaient terribles et pour autrui et pour eux-mêmes.
Ce
furent des sorciers et non des Mages.
Leur rites maudits attisèrent, à juste titre, dans les premiers
siècles de notre ère, la colère mais aussi le fanatisme
des Chrétiens qui y trouvèrent une excellente argumentation
à la destruction de toute Connaissance qu'ils ne
maîtrisaient pas.
Toutefois, lorsque l'on considère avec le regard de l'Occultiste
le cours que l'Histoire occidentale emprunta depuis le
IVe siècle de notre ère, on est amené à ce constat tragique :
- le
Paganisme, expression exotérique de la Tradition Hermétique,
ne pouvait qu'affronter un jour son « karma »
négatif, lié à l'ignorance de ses foules portées aux sacrifices
sanglants, aux évocations démoniaques, aux
aberrations sexuelles et à la création d'élémentaires de
toutes sortes ;
-mais dans cette chute très
instructive, provoquant aussi
l'occultation et le dénigrement de la Philosophie Antique,
le Paganisme a laissé un vide douloureux que seule
la Quête de l'Authentique Sagesse pourra à nouveau
remplir.
Quelle est donc aujourd'hui l'éthique de ces adorateurs de
de l'Ombre ? Il convient de l'expliciter ici car les médias leur
donnent la parole avec une complaisance telle qu'elles leur
attribuent ainsi le monopole de l'Occultisme pratique.
L'éthique des sorciers est très particulière. En effet, ceux-ci
croient, la plupart du moins, agir en toute impunité en faisant
appel à des forces indifféremment « bonnes » ou « mauvaises »,
« divines » ou « diaboliques », pour réaliser leurs desseins ou
ceux de leurs clients. Leur méconnaissance des Lois de l'Univers
leur donne « bonne conscience » à oeuvrer ainsi ; ils vengent
toujours « à juste titre », pensent-ils, et tuent pour des
motifs qu'un Tribunal du XXe siècle ne retiendrait pas en vue
d'une pareille condamnation. En réalité, les sorciers justifient
leurs actes par une échelle de valeurs qui leur est propre et
dans laquelle les notions de bien et de mal sont essentiellement
indifférenciées. Ils ne ressentent pas dans l'intimité de
leur être et c'est l'aspect le plus grave de leur nature ce
que sont le bien ou le mal et ils acceptent de commettre tel ou
tel acte qu'un homme, dépourvu d'instruction mais riche de
coeur, réprouverait instinctivement.
Certains praticiens de cet ordre n'ont pas eu l'opportunité,
voire les capacités, de polir leur intellect. Ils font montre d'une
réelle inaptitude non seulement à expliquer le processus et les
lois fondant leurs pratiques mais aussi à manier un langage
concret, précis et clair. Cette carence constitue la faille par
laquelle surgit la confusion mentale entre divers principes.
Ignorance, langue incertaine et maladroite, défaillance du
raisonnement discursif, fermeture du coeur... telle est souvent
l'image de l'Occultiste que les sorciers offrent à présent au
monde par les voies de la Presse ou de la Télévision... On
comprend aisément que leurs propos ne résistent pas une
seconde au discours clair et pertinent des détracteurs des
Sciences Occultes : savants, psychologues, philosophes... Mais
comment pourrait-on fustiger ces lettrés lorsque leurs seuls
interlocuteurs dans ce domaine sont de simples ignorants ? On
saisit mieux, en conséquence, le discrédit jeté sur tous les
chercheurs sincères, Guérisseurs, Mystiques ou Mages, ainsi
que la crainte ou la dérision qu'inspiré leur démarche.
Enfin,
des théories aberrantes, révélatrices d'une ignorance
profonde des Réalités Universelles, fondent depuis un
siècle le comportement de certains mouvements, groupes et
individus. Ces théories, érigées sur une interprétation pervertie
des Principes Cosmiques,
offrent une justification mentale
à l'assouvissement des instincts les plus bas : violence, sadisme,
sexualité méphitique, domination d'autrui, exploration
par curiosité des plans démoniaques, le tout parfois ma-
tiné d'usage de drogues et autres stupéfiants. Que d'interdits
ainsi levés par une permissivité toute rassurante et nécessairement
séduisante auprès de ceux dont le développement spirituel
est faible ! Sont en fait confondus défoulement illimité et
libération nécessaire d'une certaine rigidité des moeurs, expériences
médiumniques du psychisme inférieur et contacts spirituels,
ouverture sur les plans très denses et retour aux
véritables Traditions Païennes.
Cependant, le plus pernicieux de toute cette tentative de
jouissance réside dans la logique parfaite de l'argumentation
intellectuelle qui l'accompagne et pour celui ou celle qui n'a
pas encore développé sa nature spirituelle, seule susceptible
de lui faire intuitivement discerner le vrai du faux, le bien du
mal, ces théories sont convaincantes car flatteuses pour ses
passions.
Comment l'Intelligence, Principe Divin, peut-elle être à ce
point détournée de son Essence Première lorsqu'elle fonctionne
dans un mental humain ?
La réponse à cette question
contient le Mystère du Mal...
Afin que la Connaissance insufflée par les Temples d'autrefois,
celle qui fonde la Magie et plus généralement les Sciences
dites « occultes », puisse à nouveau recevoir la considération
qui lui est due et offrir aux hommes son secours insoupçonnable,
Le livre d'Alexendre moryason est une supplique. Il est un cri
sincère se mêlant à tant d'autres, pour que l'humanité soit
épargnée du sévère
rappel à l'ordre qui lui sera bientôt fait
et d'une manière autrement plus brutale que ces lignes...
Ces mots paraîtront peut-être creux et feront sourire ceux
qui, sûrs de leur arrogance, façonnent les mentalités et
gouvernent la destinée des Nations... mais, encore une fois,
«
Cela aura été dit ».
Considérons à présent les Sciences Occultes en général et la
Magie en particulier.
Les Sciences Occultes proposent un Enseignement délivré
sous le nom de «
Doctrine Ésotérique » ou « Doctrine
Hermétique » afin de distinguer celle-ci du courant transitoire
des différentes écoles de pensées philosophiques ou scientifiques
prévalant dans le monde et qui ne s'attachaient pas ou
ne s'attachent pas, directement ou indirectement, à elle.
Cette Doctrine est, quant à sa forme et à ses procédés de
divulgation, aussi variable que l'Histoire des hommes
mais
quant à son fond,
puisqu'elle enseigne les Lois Eternelles, elle
est de la pérennité de l'Univers. C'est pourquoi, les anciens
Égyptiens l'appelèrent «
La Doctrine du Ciel Etoile ».
Sans entrer dans son contenu exhaustif, le but fondamental
de cet Enseignement peut, cependant, être explicité ainsi :
• Le monde matériel dans lequel vit l'être humain n'est
qu'un plan d'existence parmi d'autres. Mais, au regard de ce
qui est et vit dans l'Univers, ce monde matériel est pour
l'homme une prison de la plus ténébreuse opacité.
• Par l'aveuglement qu'il engendre, ce monde n'implique
qu'une conception matérielle de l'Univers, entravant toute
tentative d'appréhension des autres possibilités d'existence.
• Enfermé ainsi dans cette unique matérialité, l'homme
octroie tout son temps à n'organiser et à ne comprendre que
cette dernière sans orienter ses efforts vers la captation de la
Réalité Immatérielle.
• Ignorant cette Réalité, la vie humaine se prive des solutions
authentiques du bonheur qu'elle recherche, ne faisant
que travestir provisoirement, et pour se les rendre acceptables,
ses conditions d'existence.
• Mais quoi qu'il fasse, l'être humain affrontera toujours le
triple sceau frappant inéluctablement la matière dense : la
souffrance, la maladie et la mort.
• En conséquence, c'est seulement en s'attachant à vaincre
son ignorance et en découvrant d'autres modes d'existence,
plus subtils et impalpables, que l'homme se libérera de la
fatalité marquant sa vie.
• Dans l'attente de cette découverte, il peut accepter comme
vraie l'expérience de Ceux Qui se sont affranchis de la matière
dense de la Terre et faire siens les Principes et la description
de l'Univers immatériel qu'ils lui sont enseignés afin de le
libérer de ses chaînes actuelles et de lui permettre d'acquérir
à son tour, par l'expérience, la Connaissance qui est la Leur.
• Ceux Qui se sont ainsi libérés ont toujours, d'une manière
ou d'une autre, divulgué leur Enseignement. C'est ce dernier
qui est proposé à tout homme et à toute femme désireux de
connaître les véritables Lois de la Vie afin de mettre fin à la
souffrance inhérente à la condition humaine.
La mise en oeuvre des moyens permettant cette libération est
l'application pratique de cet Enseignement : la Magie.
Le mot « magie » révèle, par sa structure linguistique, le
caractère sacré et divin de ce qu'il signifie.
En effet, du grec au latin « magia », le lien est net
mais nullement clair quant au sens profond de ce terme. C'est
en se penchant sur ses origines indo-européennes, attestées en
Sanskrit, en Pehlvi et en Chaldéen, que l'on saisit mieux sa
signification. L'alternance
Megh/Magh/Mogh, de laquelle
procède le mot « magie », exprime «
l'Excellence », «
la
Prêtrise », « la Connaissance Suprême », et le mot «
maghdim »
construit sur cette racine, signifie en Chaldéen « l
a plus Haute
Sagesse ». Le sens originel du mot « magie » ne recèle, on le voit
aucun élément péjoratif.
Si donc la Magie est «
Sagesse », « Excellence de la
Connaissance», par quel malentendu a-t-elle pu être confondue,
au cours des temps, avec ses opposés, l'ignorance et la
destruction ?
Parce que les anciens sanctuaires d'Egypte, à la venue de
l'Age Sombre (en 1369 av. J.C.), se sont officiellement fermés
et que l'Enseignement de la Connaissance a été ainsi voilé. Ce
qui émerge de plus abject de la nature humaine a donc ouvertement
prévalu, les bribes de ce Savoir ayant été déformées
pour en produire des maléfices.
C'est ainsi que l'illustre titre de « Mage » que portaient avec
grandeur, pendant des milliers d'années avant J.C., les Sages
de Perse, perdit sa lumière. Les anciens Grecs qui furent
témoins aussi bien de pratiques démoniaques que de guérisons
ou de suggestions hypnotiques lui attribuèrent indistinc-
tement, dès le Ve siècle avant notre ère, le sens de «
sorcier »,
de «
thaumaturge » ou de «
faiseur de charmes » ; ils nous
transmirent cette connotation ambiguë et pervertie qui alla
jusqu'à définir, chez les Romains, «
un empoisonneur » !
Les Pères de l'Église héritèrent de ce sens odieux et, incapables
d'en faire une analyse rétrospective que les Grecs et les
Romains eux-mêmes ne faisaient plus, d'ailleurs, depuis longtemps
ils l'imposèrent au vocabulaire de toutes les langues
occidentales.
Nous comprendrons peut-être mieux à présent la charge
négative que recèle le mot «
magie » et la crainte ou le rejet
qu'il inspire encore. A contrario, il attire ceux qui pensent
pouvoir, par son entremise, pratiquer la sorcellerie et puisqu'en
outre de nombreux sorciers se disent aujourd'hui
« mages » et affirment pratiquer « la magie », la pollution du
sens authentique de cette auguste Science risque de perdurer.
Toutefois, l'Humanité devra accepter à terme la réhabilitation
non seulement de la Magie mais des Sciences dites encore
« occultes », qui seront largement divulguées, pratiquées et
officiellement reconnues comme constituant le Fondement le plus
précieux de son patrimoine tant scientifique et culturel que
philosophique et religieux.
Quel intérêt présente donc pour l'homme du XXIe siècle la
quête de ses origines et plus particulièrement l'acquisition de
ce Savoir caché ? La réponse est évidente lorsque l'on pose
autrement cette question : quel intérêt avons-nous de la
Science ? TOUT.
Or la Magie est la Science dans ce que
cette notion a de plus absolu et l'ignorer revient à refuser la
gamme de remèdes aux affres de notre vie que la «
Science »
actuelle ne peut guérir.
En effet, si la Science, telle que nous l'entendons en cette fin
de siècle, étudie les lois régissant le monde physique, c'est à
dire le monde visible, audible et tangible, la Magie scrute tous
les plans d'existence car elle connaît l'interaction du plan
physique et des sphères subtiles non seulement en théorie
mais aussi dans la mise en oeuvre de cette connexion : la
pensée et l'émotion ne sont ni visibles ni audibles, elles constituent
cependant, une réalité expérimentée chaque jour !
Connaître le processus par lequel la pensée et l'émotion naissent,
s'étendent, agissent et meurent, relève de ce savoir « occulte
» que les psychiatres, psychologues ou psychanalystes
occidentaux refusent de considérer. Il est pourtant des pensées
et des émotions qui déclenchent dans l'être humain de tels
ravages que la connaissance de la thérapie adéquate viderait
nos asiles psychiatriques...
Sans la connaissance des Lois de la Nature, la médecine et
la vie matérielle, organisée par la technologie moderne, ne
seraient pas ce qu'elles sont aujourd'hui. Sans la connaissance
des Lois gouvernant le vaste Univers et ses Plans « invisibles
», l'homme continuera de subir le chaos de ses propres
forces intérieures qui se manifeste par des conditions de vie
difficiles, notre environnement n'étant qu'un miroir réfléchissant
notre structure interne.
La Doctrine Hermétique révèle donc les Lois de l'Univers et
enseigne aux hommes dans cette partie essentielle qu'est la
Magie comment, par la soumission à celles-ci, ils peuvent se
libérer non seulement de la maladie et de la solitude mais
aussi de l'angoisse de vivre dans l'ignorance profonde de leur
propre nature et de la peur de mourir en un anéantissement
qu'ils supposent.
En conséquence, la Magie, en tant que savoir exhaustif, est
la Science par excellence. Parce qu'elle permet à l'homme de se
libérer lui-même de ses servitudes psychiques et mentales
et donc matérielles, elle est la Science la plus noble qui
puisse exister.
Cependant, plus qu'une Science, la Magie est un Art, car si
l'intellect, par une investigation rigoureuse, doit appréhender
ce savoir, l'émotion et l'être entier de l'opérateur doivent être
impliqués dans cette pratique.
Enfin, la Magie est une Prière, une prière complète et
active :
- elle est
une Prière parce qu'elle appelle, notamment au
moyen de Rituels, l'Etre Unique en qui nous avons tous
la Vie et progressons en Conscience et qu'en réalité c'est
Lui qui agit toujours et partout, quelles que soient Ses
modalités de manifestation : l'atome de matière observé
par le savant, l'intelligence étudiée par le psychologue ou
le Bien Absolu quêté par le mystique ;
-
complète, car elle met à contribution, non seulement la
pensée et l'émotion de l'opérateur (ainsi que le fait la
simple prière), mais elle met en oeuvre la composante
unique de l'Univers : l'Électromagnétisme ;
-
active, car en mettant ainsi en action différents plans,
elle assure l'efficacité de la Quête.
Au terme de cet exposé, comment définir brièvement, à
l'attention de tout public, la Magie ?
La Magie est la Science et l'Art de soumettre l'électromagnétisme
individuel à l'action de l'Électromagnétisme Universel afin
de dénouer l'entrelacement névrotique des énergies structurant
le psychisme et l'intellect et de permettre ainsi l'émergence
d'un Etat Divin en l'homme.
Aussi, l'appelle-t-on également «
Théurgie », mot signifiant
«
Action Divine », «
OEuvre Divine ».
Ces quelques pages n'ont pas la prétention de donner une
explication exhaustive de ce qu'est la Magie. Elles tendent
plutôt à effacer de l'esprit du lecteur peu averti, les souillures
dont elle a été victime et à faire comprendre qu'elle n'est pas le
refuge de quelques rêveurs en mal d'utopie et de sensation forte.
La fantasmagorie qu'a suscitée au long des âges cette Science
Divine est le fait d'ignorants. Or qu'est-ce que nos Sociétés, en
quête de remèdes aux maux qu'elles ont engendrés, combattent
le plus si ce n'est l'ignorance ? Savoir pour guérir. Et
quelle contribution à ce combat que la divulgation de l'Ancienne
Sagesse ? Des Prêtres d'Atlantis et de l'Aryavarta aux
Hiérophantes d'Egypte, des Esséniens aux Cercles Intérieurs
des Kabbalistes, « la Science Sacrée » ne s'est point perdue ;
elle a été gardée pour être livrée à l'immense majorité des
hommes.
Et, de même que l'on considère comme un devoir de
donner au malade le médicament nécessaire à sa survie, de
même il est d'une urgence humanitaire de divulguer, avec effets
pratiques, les Principes de la Théurgie.
Celle-ci est, en effet, une Voie que l'humanité peut maintenant
suivre et, à cette fin, de nombreuses et véritables
révélations ont été faites depuis la fin du siècle dernier afin
d'instruire l'Humanité de son Origine et de son Devenir.
Néanmoins, les Fondements de la Liberté véritable et de la
Paix avaient été offerts aux hommes depuis des millénaires.
Des Êtres de grande valeur sont venus en Orient et en Occident,
au long des âges, pour livrer ces Préceptes simples mais
emplis d'espérance. Beaucoup parmi eux n'ont rencontré
qu'obstacles et périls pour leur vie. Leur mémoire nous est
parvenue souvent polluée, toujours déformée, afin que cette
salissure, en générant le doute dans les esprits et le malaise
dans le coeur, nous fasse renoncer à leur Enseignement.
En vérité, la Doctrine Hermétique tente de donner une
définition de ce que le langage humain appelle « DIEU ».
Elle
enseigne qu'une Lumière Grandiose, en s'étendant dans
« l'Espace Infini », engendre par ce « Mouvement » dans
la Création, « la Lumière » et la « Chaleur » desquelles procède
« la Vie ».
Cette Lumière Unique, irradiant dans toute la Création
et appliquée à la vie quotidienne, est la Théurgie.
C'est ce que vous voulez entreprendre, d'une certaine façon,
afin de résoudre les divers problèmes qui se posent à vous et
dont la solution radicale n'est offerte par aucune branche de la
connaissance humaine exotérique ou « officielle ».
A la lueur de ces quelques lignes, la Véritable Magie doit désormais
être pour vous plus proche de la Réalité et de la science Eternelle
que de la belle histoire du Père Noel.
Si donc, à la lecture de ce qui précède, vos sentiments et vos
pensées sont en accord avec l'éthique de cet exposé, je vous
conseille vivement le livre
la Lumière sur le Royaume ou pratique
de la Magie Sacré au Quotidien d' Alexendre Moryason.
C'es un livre éminemment
pratique et écris dans un
style clair
et concis.
Mais si vous recherchez des « recettes » plus ou moins nau-
séabondes afin de satisfaire vos désirs personnels en agissant
au détriment d'autrui, vous vous trompez.
Ce livre, dans son apparente simplicité, promet de grandes
réalisations. Il vous donnera les moyens sûrs et efficaces pour
vaincre vos difficultés
mais vous ne détournerez pas pour autant
le cours normal des Forces Universelles.
Bien au contraire, en vous harmonisant avec celles-ci, vous
obtiendrez de la Nature le meilleur pour vous-même et pour
votre entourage.